Las chicas del cable : « les demoiselles du téléphone » ont maintenant leur série sur Netflix

A ne pas manquer ! Dès le 28 avril prochain, Netflix nous emporte au travers de la passionnante histoire du télésecrétariat avec « Las chicas del cable ». L’empereur des séries à la demande revient sur les prémices du réseau téléphonique moderne au travers des péripéties de quatre jeunes femmes en quête d’indépendance dans les années 1930.

Cette nouvelle série 100% espagnole développée par Netflix s’inspire de la vie des standardistes de la Compagnie de Nationale de Téléphonie dans le Madrid des années 1930. Le nom de la série « Las chicas del cable » pourrait être traduit par « demoiselles du téléphone », telles qu’elles étaient appelées à la même époque dans l’Hexagone.

"Las chicas del cable" bientôt sur Netflix

Un soap espagnol haut en couleurs

On y retrouve l’équipe de réalisation de la série Grand Hôtel (Gema R. Neira, Ramón Campos et Teresa Fernández-Valdés) autour d’une thématique déjà exploitée : la recherche de l’indépendance et d’identité des classes moyennes au début du XXème siècle.

Les premières images du teaser dévoilent une intrigue tournée autour de la vie de quatre jeunes femmes qui optent pour la vie active dans leur quête d’émancipation. Au travers de cette expérience, elles créent un lien qui leur permet d’affronter leurs démons du passé.

Angeles, Sara, Marga et Lidia sont les héroïnes de ce flash-back aux couleurs de l’Espagne. Une interprétation à peine dévoilée dans le teaser diffusé par Netflix mais qui laisse apercevoir des femmes ambitieuses, audacieuses et prêtes à tout pour affirmer leur place dans un quotidien en demi-teinte pour les femmes de l’époque. A l’affiche, on retrouve notamment Blanca Suárez, Ana Carlota Fernández et Nadia de Santiago – déjà vue dans le film « The Dark Hour » d’Elio Quiroga (2006).

Pour le moment Netflix annonce une première saison de huit épisodes, suivie en fin d’année par d’autres épisodes d’ici fin 2017.

"Las chicas del cable" bientôt sur Netflix
Source photo : 20minutes.fr

 

« Les demoiselles du téléphone »

Un peu d’histoire. Ce terme aujourd’hui oublié désignait les standardistes avant le réseau téléphonique moderne. A l’époque, se sont de jeunes femmes célibataires qui choisissaient de devenir « demoiselle du téléphone » – souvent dans l’attente de se marier et de fonder une famille.

Ce métier était connu pour son niveau d’exigence élevé de compétences. Leur rôle consistait à mettre en relation les abonnés du téléphone. Pour cela, elle devait relier entre eux pas moins d’une centaine de prises jack et cordons (les discordes) à une cadence effrénée pour connecter les lignes entre elles. Chaque standardiste gère en moyenne une centaine d’abonnés, c’est-à-dire autant de liaisons téléphoniques à connaître par cœur… Tout en sachant qu’elles connectent en moyenne 6 appels par minutes ! Incroyable !

Malgré une place de la femme encore peu marquée dans la société, les « demoiselles du téléphone » sont reconnues pour leur professionnalisme, leur courage mais surtout pour la pénibilité de leur métier. C’est pourquoi elles bénéficient d’avantages sociaux exceptionnels pour l’époque tels qu’une médecine du travail, des congés payés ou tarifs réduits sur les billets de train.

En échange, ces femmes se pliaient aux exigences rocambolesques des compagnies de téléphone : présenter une hygiène de vie parfaite, avoir une voix claire, bien timbrée, non nasillarde, aucune infirmité visible ou dissimulée, aucune cicatrice…

 

Avec l’automatisation du réseau téléphonique commuté en 1978, le métier de standardiste fait un bond en avant. Les tableaux, prises jacks et fils sont peu à peu remplacés par le téléphone puis par l’ordinateur (avec tous ses outils : mails, chat, gestion de rendez-vous et d’agenda…). Autant dire que ce dernier est encore amené à s’adapter aux nouvelles technologies….

Sources: